COMMUNIQUÉ DE PRESSE
28 octobre 2020 (OTTAWA, ON) – Au cœur de la deuxième vague de COVID-19 qui balaie le pays, un nombre croissant de personnes au Canada et d’experts internationaux reconnus – experts en santé et sécurité au travail, scientifiques spécialisés en aérosols, virologistes, chimistes, professeurs et médecins – demandent au gouvernement fédéral d’adopter le principe de précaution dans le cadre de son approche pour protéger les travailleurs de la santé.
Signataires d’une déclaration établie par consensus, des experts mondiaux de renom, y compris le Dr Raymond Tellier (Canada), Julian Tang, Ph. D. (Royaume-Uni), Lisa Brosseau, Ph. D. (États-Unis), Yuguo Li, Ph. D. (Hong Kong), Lidia Morawska, Ph. D. (Autralie) et le Dr Donald Milton (États-Unis), appuient les principales recommandations comprises dans le récent rapport de Mario Possamai, Vaincre la peur : Comment le Canada a laissé tomber ses travailleurs de la santé par sa mauvaise gestion de la COVID-19.
Lidia Morawska, Ph. D., et le Dr Donald Milton ont été coauteurs du commentaire publié en juillet 2020 et auquel 237 autres scientifiques ont ajouté leur signature pour demander à l’OMS de reconnaître la transmission potentielle par voie aérienne du virus COVID-19 et d’adopter des « mesures préventives pour le mitiger ».
« Des experts du monde entier sont profondément inquiets du taux d’infection chez les travailleurs de la santé du Canada. Ce taux est deux fois plus élevé que la moyenne mondiale. Les experts se rallient derrière les recommandations de Possamai parce qu’ils savent qu’il s’agit d’une question de vie ou de mort pour les travailleurs de la santé aux premières lignes », souligne Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers, qui a commandé le rapport indépendant élaboré par Possamai.
Le rapport Vaincre la peur recommande aux gouvernements et aux agences de la santé publique d’adopter le principe de précaution dans leurs directives pour contrôler les infections, d’assurer des réserves suffisantes d’équipements de protection individuelle (EPI) pour qu’elles soient disponibles pour tous les travailleurs de la santé qui en ont besoin, de créer une agence fédérale sur la sécurité au travail, d’augmenter la transparence par rapport aux stocks d’EPI et au nombre de travailleurs de la santé infectés, et d’améliorer les mesures pour endiguer la pandémie au Canada.
« Nos dirigeants politiques se sont précipités pour remercier les travailleurs de la santé pour leurs services, mais ils ont oublié de leur garantir le minimum de protection dont ils ont besoin pour se sentir en sécurité au travail. Avec cette pandémie qui ne montre aucun signe d’accalmie, nous devons écouter les experts et agir en toute urgence pour assurer la sécurité des travailleurs de la santé de première ligne et de leurs patients », de conclure Silas.
La déclaration établie par consensus recueille les signatures sur une base continue et est disponible ici.
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