Au nom des infirmières et des infirmiers du Canada, la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (FCSII) tient à offrir ses sincères condoléances à la famille et à la communauté de Joyce Echaquan, et à exprimer sa colère par rapport aux commentaires racistes dirigés envers elle par le personnel soignant.
« Il n’y a pas de place dans notre société pour tout type de racisme ou de discrimination, et je condamne fermement le racisme dont a été victime Joyce Echaquan de la part des personnes sensées en prendre soin », affirme Linda Silas, présidente de la FCSII. « Or, il ne faut pas traiter cela comme un incident isolé. Le racisme systémique envers les personnes autochtones doit être éliminé de notre système de soins de santé et de l’ensemble de la société. »
Un an, aujourd’hui, depuis la publication du rapport de la Commission Viens avec ses 142 appels à l’action pour endiguer, au Québec, le racisme systémique envers les personnes autochtones. Après avoir observé le peu de mouvement pour gérer le problème depuis la publication du rapport, des chefs des Premières Nations du Québec et du Labrador ont annoncé, hier, leur propre plan d’action pour endiguer le racisme systémique et la discrimination.
Les recommandations du rapport final de 2015 de la Commission de vérité et réconciliation, ainsi que du rapport final de 2019 de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées, doivent aussi être adoptées par tous nos gouvernements et institutions.
« Les infirmières et les infirmiers du Canada sont aux côtés des peuples autochtones de ce pays pour lutter contre le racisme systémique. Le premier pas pour nous tous est de confronter nos préjugés implicites, reconnaître que le racisme systémique existe au sein de nos institutions, y compris nos hôpitaux, et nous devons nous engager à l’éliminer », de conclure Silas.