Le climat change dans le monde entier, mais il y a autre chose qui change : la volonté d’agir pour régler la crise climatique n’a jamais été aussi forte.
Le 22 avril, le Congrès du travail du Canada (CTC) marque le Jour de la Terre en renouvelant son appel à l’établissement d’un plan pour créer un million d’emplois verts qui permettrait au Canada de passer de sa dépendance à l’égard des combustibles fossiles à une économie générant peu d’émissions de carbone, sinon aucune, en créant de bons emplois pour les travailleuses et les travailleurs canadiens.
« Nous devons agir de manière audacieuse sans tarder. Il y aura à craindre pour nos enfants et nos petits-enfants si nous ne rectifions pas la situation. Notre plan pour créer un million d’emplois verts montre que nous pouvons agir honorablement envers les générations futures en créant de bons emplois dès maintenant », déclare Hassan Yussuff, président du CTC.
En décembre 2015, au cours de la COP21 à Paris, le gouvernement fédéral a collaboré avec les gouvernements provinciaux et municipaux et avec le mouvement syndical, les Autochtones et d’autres groupes de la société civile. La collaboration a donné lieu à la prise par le Premier ministre Trudeau et Catherine McKenna, ministre de l’Environnement et Changement climatique, d’un engagement à commencer à poser un cadre pancanadien de lutte contre les changements climatiques dans un délai de 90 jours après le Sommet.
« Le gouvernement a pris des pas dans la bonne direction depuis le Sommet de Paris, comme par exemple l’investissement dans les transports en commun et l’infrastructure verte, mais nous attendons encore un plan national ambitieux et complet », ajoute M. Yussuff.
Le plan pour créer un million d’emplois verts qui a été dressé par le Réseau pour une économie verte et appuyé par le militant écologiste de renom David Suzuki prévoit des investissements stratégiques dans l’éco-rénovation des bâtiments, les énergies renouvelables et les systèmes de transport durables.
« La population canadienne doit repenser nos procédés de fabrication, notre façon de produire et de consommer de l’énergie et notre façon de construire nos bâtiments. Nous devons rééquiper nos usines et reconcevoir la façon dont nous transportons les marchandises, nous transportons nous-mêmes, utilisons l’eau, alimentons nos industries et chauffons nos habitations et nos commerces », précise M. Yussuff.
Le CTC s’est engagé à poursuivre sa collaboration constructive avec les gouvernements, les groupes environnementaux, les groupes autochtones et les employeurs pour relever les défis pressants sur les plans de l’environnement, de l’énergie, de l’économie et de l’équité.
« Les syndicats canadiens feront leur part pour lutter contre les changements climatiques et ils poursuivront le travail qu’ils ont entrepris à Paris en incitant les gouvernements à assurer une transition juste vers une économie prospère ne générant pas d’émissions de carbone », conclut M. Yussuff.