14 mai 2019 (OTTAWA, ON) – Devant cette marée montante de violence au travail partout au Canada, les infirmières et les infirmiers demandent à Ottawa d’agir, et cela depuis près de 18 mois. Aujourd’hui, le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes a entendu notre message, et initie la toute première étude parlementaire sur la violence au travail dans le secteur de la santé.
« Les infirmières et les infirmiers du Canada en ont assez de recevoir des coups de pied, des coups de poing, de se faire frapper, égratigner, cracher dessus, etc., sur une base quotidienne, pendant qu’ils prennent soins de leurs patients », mentionne Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers (FCSII). « Comme nous l’a appris cet horrible incident survenu à Moncton en mars dernier, la gravité de l’agression peut parfois être telle que l’infirmière victime ne puisse jamais s’en tirer complètement. »
Représentant près de 200 000 infirmières, infirmiers, étudiantes et étudiants en sciences infirmières du Canada, Silas a témoigné aujourd’hui devant les membres du comité lors de la première journée d’audiences sur la violence au travail dans le secteur de la santé.
« Je crois que chaque personne, au Canada, trouverait dérangeant d’entendre que le personnel infirmier est aux prises avec une crise de violence au travail qui s’envenime plus rapidement que chez les policiers et les agents correctionnels », souligne Silas. « Or, c’est la réalité à laquelle le personnel infirmier doit faire face à chaque jour. »
Selon les données nationales, le nombre de blessures liées à la violence, et entraînant une perte de temps, chez les travailleurs de la santé de première ligne ont augmenté de 66 % entre 2006 et 2015, soit trois fois le taux d’augmentation pour les policiers et les agents correctionnels confondus.
« Mais, nous ne sommes pas ici aujourd’hui pour parler seulement de tout ce qui va mal », précise Silas. « Nous sommes ici pour parler aux députés de solutions très concrètes pouvant graduellement être mises en œuvre par le gouvernement pour assurer la sécurité des milieux de travail du secteur de la santé, pour le personnel et pour les patients. »
La FCSII a recommandé aux membres du Comité plusieurs mesures pouvant être prises par le gouvernement fédéral pour gérer la crise de la violence dans le secteur de la santé. Parmi ces mesures, mentionnons :
« Les infirmières et les infirmiers du Canada peuvent être fiers aujourd’hui car nos efforts pour attirer l’attention des politiciens du Canada sur cette crise ont porté fruits. Le Parlement nous écoute maintenant », souligne Silas. « Il est temps, pour le gouvernement fédéral, de prendre des mesures énergiques et de mettre en œuvre des solutions concrètes pour régler cette crise. »
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La FCSII est la plus grande organisation infirmière au Canada. Elle représente près de 200 000 infirmières, infirmiers, étudiants et étudiantes en sciences infirmières. Elle se porte à la défense d’enjeux prioritaires dans le secteur de la santé et revendique l’engagement du gouvernement fédéral pour assurer l’avenir des soins de santé publics.
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Ben René, agent des communications à la FCSII, 613-406-5962, brene@nursesunions.ca