Pour Silas, rendre hommage aux travailleurs signifie leur donner le soutien dont ils ont besoin
Le 28 avril de chaque année, Jour de deuil national, les infirmières et les infirmiers du Canada se joignent à d’innombrables travailleurs, et leurs familles, pour rendre hommage aux travailleurs qui sont décédés, ont été blessés ou sont tombés malades en raison de leur travail.
Linda Silas, présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (FCSII), mentionne que la tension engendrée par la crise des ressources humaines en santé compromet la santé et la sécurité au travail de plusieurs infirmières et infirmiers au pays.
« La pandémie a mis en relief les dangers pouvant être mortels auxquels sont confrontés les infirmières et les infirmiers au travail », souligne Silas. « Pour plusieurs infirmières et infirmiers qui travaillent en manque de personnel et en situation de surcapacité, la santé et la sécurité au travail semblent hors de portée. » Rendre hommage aux travailleurs signifient leur donner le soutien dont ils ont besoin pour vraiment être en sécurité au travail. »
Au Canada, environ 1 000 travailleurs meurent à chaque année en raison de leur travail. Nous savons que ce chiffre n’est que la pointe de l’iceberg. En 2021, année la plus récente pour laquelle nous avons des données, 270 000 demandes ont été acceptées pour des heures de travail perdues en raison de blessure au travail ou de maladie professionnelle.
La FCSII continue de demander à tous les ordres de gouvernement de faire mieux pour assurer, au personnel infirmier et autres travailleurs de la santé, un nombre sécuritaire d’heures de travail et une dotation adéquate.
« Les travailleurs de la santé ne devraient jamais être dans une position où ils sentent qu’ils doivent accomplir un travail dangereux. Or, nous savons que l’on demande au personnel infirmier de faire des quarts de travail pouvant aller jusqu’à 24 heures », précise Silas. « Avec des solutions venant du personnel infirmier pour régler la crise des ressources humaines, nous pouvons élaborer des mesures plus fermes pour protéger le personnel infirmier des dangers qui accompagnent le fait de travailler en manque de personnel et en situation de surcapacité, et éviter les graves répercussions de telles conditions de travail sur leur santé physique et mentale. »