Silas affirme que pour vraiment rendre hommage aux travailleuses et aux travailleurs, nous devons lutter pour assurer qu’ils retournent à la maison en sécurité à la fin de chaque journée.
Au moment où le Canada célèbre, aujourd’hui, le Jour de deuil national en hommage aux travailleurs décédés au travail, la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (FCSII) se joint aux syndicats du pays pour demander de reconnaître la santé et la sécurité au travail comme un droit fondamental des travailleurs.
Linda Silas, présidente de la FCSII, mentionne que les années à travailler pendant la pandémie de COVID‑19 nous ont démontré que les travailleuses et les travailleurs ne peuvent pas attendre plus longtemps ce droit crucial.
« En ce Jour de deuil national, le personnel infirmier du Canada rend hommage à tous les travailleurs de la santé et travailleurs de première ligne qui ont été blessés ou sont morts au travail », mentionne Silas. « Le personnel infirmier et les travailleurs de première ligne ont sacrifié leur propre sécurité en tant que travailleurs essentiels pendant cette pandémie. Pour vraiment leur rendre hommage, nous devons lutter pour assurer que chaque infirmière et travailleur retournent à la maison en sécurité à la fin de chaque journée. »
Au Canada, environ 1 000 travailleurs meurent en raison de leur travail chaque année. Ce chiffre n’est que la pointe de l’iceberg considérant que les maladies, blessures et décès en raison du travail ne sont pas compris dans les statistiques d’indemnisation des travailleurs. De plus, ces chiffres ne reflètent pas les nombreux décès et maladies liés à la pandémie de COVID‑19.
« Avec la COVID‑19 qui continue de se propager, le personnel infirmier et les travailleurs de la santé sont encore confrontés à ce danger au travail : unités en mode de surcapacité, manque de personnel, contracter le virus, et répercussions de la COVID longue », précise Silas.
Silas souligne que la pandémie n’a fait qu’envenimer la crise des ressources humaines en santé en augmentant la pression sur le personnel infirmier.
« Les infirmières et les infirmiers sont forts, mais ils travaillent sous tension extrême », souligne Silas. « Le manque de personnel pose des risques à la fois aux travailleurs de la santé et aux patients. La sécurité des conditions de travail doit être une priorité pour nos gouvernements. Le personnel infirmier a besoin de notre soutien, et il en a besoin maintenant. »
-30-
La FCSII est la plus grande organisation infirmière au Canada. Elle représente le personnel infirmier de première ligne de chaque secteur des soins de santé – soins à domicile, SLD, soins communautaires et actifs – y compris étudiantes et étudiants en sciences infirmières. Elle se porte à la défense d’enjeux prioritaires dans le secteur de la santé et revendique l’engagement du gouvernement fédéral pour assurer la viabilité des soins de santé publics dans l’avenir.