11 juillet 2019 (SASKATOON, SK) – Des experts sur la crise montante de violence subie par les travailleurs de la santé se sont adressés aux premiers ministres provinciaux et territoriaux, ce matin, lors d’une activité organisée dans le cadre de la réunion du Conseil de la fédération à Saskatoon.
Coorganisé par Scott Moe, premier ministre de la Saskatchewan, la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers (FCSII) et le syndicat infirmier Saskatchewan Union of Nurses (SUN), le déjeuner faisait place à un groupe d’expert qui a mis en lumière un impératif clair : des mesures urgentes sont nécessaires pour protéger les travailleurs de la santé de la violence omniprésente.
« Chaque jour, au travail, des infirmières et des infirmiers sont agressés physiquement et verbalement », précise Linda Silas, présidente de la FCSII. « Récits après récits de ces attaques troublantes sont communiqués dans les nouvelles, ainsi qu’aux employeurs, aux régies de la santé et aux politiciens. Or, la crise s’envenime. Le temps est venu pour les premiers ministres du Canada de collaborer avec le gouvernement fédéral pour mettre fin à tout cela. »
L’activité d’aujourd’hui s’inscrit dans la foulée d’un rapport publié, en juin, par le Comité permanent de la santé à la suite d’une étude nationale sur la violence subie par les travailleurs de la santé. Le rapport – le premier en son genre à l’échelon fédéral – comprend neuf mesures que devrait prendre le gouvernement fédéral en collaboration avec les provinces et les territoires.
Les recommandations du rapport font écho aux mesures demandées par la FCSII. Ces mesures comprennent la création d’un cadre de prévention pancanadien, l’amendement du Code criminel pour que les auteurs d’actes de violence soient tenus responsables, et un financement fédéral ciblé pour prévenir la violence. Soulignons que le comité a aussi demandé aux gouvernements de mettre à jour la stratégie canadienne en matière de ressources humaines en santé afin de régler les graves pénuries de personnel partout au pays.
« En qualité d’infirmières et d’infirmiers, nous refusons d’accepter de recevoir des coups de poing ou de pied, de se faire cracher au visage ou injurier comme si cela faisait ‘partie du travail’ », souligne Silas. « Les gouvernements fédéral et provinciaux doivent mettre fin à la violence dans le secteur de la santé avant que d’autres infirmières et infirmiers quittent la profession qui, déjà, doit composer avec de graves pénuries de personnel. »
Selon un sondage national, 61 % des infirmières et des infirmiers ont mentionné un grave problème lié à la violence au cours d’une période récente de 12 mois, et les deux tiers ont pensé à quitter leur emploi en raison de cela.
« Les premiers ministres, rassemblées ici aujourd’hui, ont pris connaissance de solutions claires et réalisables pour mettre fin à la violence envers le personnel infirmier et les travailleurs de la santé. Il faut agir maintenant », conclut Silas.
Le groupe d’experts était composé de Kevin Kelloway, Ph. D., St. Mary’s University, Maura MacPhee, Ph. D., University of British Columbia, et Clint Hodges, directeur de la sécurité à l’Hôpital Michael Garron à Toronto.
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Pour un entretien ou pour en savoir davantage, communiquez avec Ben René, agent des communications à la FCSII, au 613-406-5962 ou à brene@nursesunions.ca