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6 janvier 2022

Le personnel infirmier du Canada demande de nouveau de meilleures protections

Communiqué de presse
COVID-19

6 janvier 2022 (OTTAWA, ON) – Les ministres de la Santé se rencontrent ce soir pour parler du plus récent bouleversement engendré par la COVID-19, et la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (FCSII) implore de nouveau les gouvernements pour qu’ils fournissent les protections de base aux travailleurs de la santé aux premières lignes.

À une période où nous ne pouvons pas nous permettre de perdre un seul travailleur de la santé, les personnes qui sont aux premières lignes de cette pandémie se butent encore à des obstacles pour se procurer les EPI adéquats, leur troisième dose du vaccin ou se faire garantir un congé de maladie s’ils reçoivent un test positif. Pendant ce temps, la pénurie de longue date de personnel infirmier – résultat de décennies de négligence de la part des gouvernements – a poussé à répétition notre système de soins de santé au bord de l’effondrement.

Les gouvernements ne peuvent tout simplement pas attendre une accalmie de cette pandémie avant de s’occuper de ces problèmes.

Avec les EPI adéquats, les travailleurs de la santé peuvent assurer leur sécurité pendant qu’ils s’occupent des patients. Or, après presque deux ans de cette pandémie, les travailleurs de la santé n’ont pas toujours accès à des respirateurs N95 soumis à un essai d’ajustement, et cela malgré le consensus scientifique indiquant clairement que le virus COVID-19 est en suspension dans l’air et que le variant Omicron est exponentiellement plus transmissible que ses prédécesseurs.

« C’est exaspérant de voir que nous luttons encore pour des N95 à ce stade-ci de la pandémie », souligne Linda Silas, présidente de la FCSII. « Les infirmières et les infirmiers se rendent encore au travail sans savoir si on va leur refuser les EPI dont ils ont besoin pour assurer leur sécurité, les EPI dont ils ont besoin pour assurer la sécurité de leurs patients. »

« Les premiers ministres ont démontré qu’ils peuvent déplacer des montagnes pour protéger le public mais ce type d’action décisive est malheureusement absent lorsqu’il s’agit de protéger les travailleurs de la santé, l’ossature même de notre système de soins de santé. »

Sans N95, le personnel infirmier court un risque élevé de contracter la COVID-19. Perdre une infirmière – que ce soit pour une semaine en raison de la COVID ou pour des mois en raison de symptômes à long terme – est désastreux compte tenu de la pression déjà énorme sur le système de soins de santé engendrée par la pénurie de personnel infirmier.

De façon similaire, la troisième dose du vaccin offre une couche vitale de protection. Puisque l’efficacité des vaccins diminue avec le temps, nous devons impérativement administrer cette troisième dose dans les bras des travailleurs de la santé. Il y a plusieurs mois, la FCSII a demandé au gouvernement d’accorder priorité aux travailleurs de la santé dont plusieurs ont reçu leur deuxième dose il y a près d’un an. Or, certains gouvernements n’accélèrent pas le processus pour les travailleurs de la santé et ne leur facilitent pas l’accès à une troisième dose.

La FCSII est aussi très inquiète lorsqu’elle entend que plusieurs provinces considèrent permettre aux travailleurs de la santé présentant des symptômes légers, ou ceux dont le résultat du test est encore positif, de revenir au travail avant qu’ils soient rétablis. Cela pourrait potentiellement engendrer d’autres éclosions dans les hôpitaux, mettant ainsi à risque les collègues, les patients vulnérables et notre système de soins de santé.

« Nous devons cesser de considérer comme normal le fait de mettre inutilement à risque les travailleurs de la santé », conclut Silas. « Les infirmières et les infirmiers ne viennent pas travailler pour être des martyrs; ils viennent travailler pour prendre soin des patients. Les gouvernements peuvent et doivent leur fournir les outils et les équipements dont ils ont besoin pour prendre soin des patients tout en prenant soin d’eux-mêmes. »

« Nous ne pouvons pas attendre la fin de la pandémie pour agir. Les infirmières et les infirmiers en ont assez d’être traités comme s’ils étaient jetables, et cela ne peut qu’envenimer la pénurie de personnel qui fragilise déjà le système. »

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La FCSII est la plus grande organisation infirmière au Canada. Elle représente près de 200 000 infirmières, infirmiers, étudiantes et étudiants en sciences infirmières, et se porte à la défense d’enjeux prioritaires dans le secteur de la santé.

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Ben René, media@nursesunions.ca, 613-406-5962