20 juin 2019 (OTTAWA, ON) – Les infirmières et les infirmiers attendent impatiemment des mesures concrètes à la suite de la première étude parlementaire sur la violence envers les travailleurs de la santé. Un rapport du Comité permanent de la santé de la Chambre des communes, communiqué hier après-midi, comprend plusieurs recommandations proposées par la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers (FCSII).
« Les infirmières et les infirmiers sont ravis de voir que le rapport du Comité de la santé a tenu compte de nos appels urgents pour enrayer l’épidémie de violence dans le secteur de la santé », souligne Linda Silas, présidente de la FCSII. « Il est grand temps, pour le gouvernement fédéral, d’agir pour assurer que les travailleurs de la santé puissent faire leur travail sans faire l’objet de taux vertigineux de violence physique et verbale. »
Le témoignage de Silas devant le comité a permis d’éclairer l’élaboration du rapport, y compris les recommandations suivantes : financement fédéral ciblé pour la prévention de la violence au sein du secteur public, appui à l’amendement du Code criminel afin de tenir les auteurs de violence responsables de leurs actes, et financement fédéral pour la recherche afin d’assurer un meilleur suivi des incidents violents. La FCSII demande une telle étude depuis janvier 2018.
Les membres du comité ont aussi entendu les témoignages de plusieurs autres experts qui ont tous réitéré l’importance d’avoir le leadership du gouvernement fédéral pour gérer la crise de la violence dans le secteur de la santé.
Au Canada, le nombre de blessures liées à la violence et entraînant une perte de temps chez les travailleurs de la santé de première ligne ont augmenté de près de 66 % entre 2006 et 2015, soit trois fois le taux d’augmentation chez les policiers et les agents correctionnels confondus.
En raison de ces chiffres alarmants, Silas s’attend à ce que les législateurs de tout l’éventail politique fassent de cela une priorité absolue dans le secteur de la santé.
« Nous demandons à chacun des partis de tenir compte des recommandations du rapport et d’annoncer quelles seront les mesures concrètes qu’ils prendront par rapport à cet enjeu s’ils sont élus au pouvoir par la population canadienne lors de la prochaine élection fédérale », précise Silas. « Les infirmières et les infirmiers du Canada sont déterminés à travailler avec les gouvernements et les employeurs pour mettre en œuvre ces mesures tellement nécessaires pour protéger les travailleurs et les travailleuses de la santé partout au pays. »
Vous trouverez le rapport complet du Comité ici.
« Pendant le temps passé au service d’urgence, j’ai fait l’objet d’agression plusieurs fois et de nombreux collègues ont subi pire. Malheureusement, cela était souvent considéré comme faisant partie du travail. Il est temps que cela change. Je suis ravi de voir que le comité a adopté ma motion d’étudier cet enjeu important parce que nous avons maintenant une feuille de route pour assurer la sécurité des milieux de travail du secteur de la santé, à la fois pour les patients et les travailleurs de la santé. » [Traduction]
Doug Eyolfson
Député libéral pour Charleswood—St. James—Assiniboia—Headingley (Manitoba)
« La violence subie par les travailleurs de la santé est un problème sérieux qui incite plusieurs à quitter la profession à un moment où notre population vieillit et que nous avons besoin d’encore plus de travailleurs. Les recommandations comprises dans le rapport sont des mesures pouvant être prises par le gouvernement fédéral pour s’attaquer à ce problème, et l’opposition officielle les appuie. » [Traduction]
Marilyn Gladu
Conservative MP for Sarnia—Lambton (Ontario)
« La violence envers les travailleurs de la santé est devenue omniprésente au sein du système canadien de soins de santé. Chaque jour, ces personnes font face à des événements traumatisants et au public, et le nombre et l’intensité des agressions augmentent à un taux alarmant. Ce rapport envoie un message percutant en rappelant que les personnes dispensant des services aussi essentiels doivent être traitées avec respect et doivent se sentir en sécurité. Je suis particulièrement ravi de voir que le Comité de la santé a appuyé mon projet de loi pour amender le Code criminel afin que les tribunaux considèrent toute agression envers un travailleur du secteur de la santé comme une circonstance aggravante au moment de déterminer la peine à infliger. » [Traduction]
Don Davies
Député NPD pour Vancouver Kingsway (C.-B.)
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Ben René
Agent des communications, Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers
brene@nursesunions.ca
613-406-5962
Matthew Cavett-Goodwin
Adjoint législatif pour Doug Eyolfson, député
Doug.Eyolfson@parl.gc.ca
613-995-5609
Benjamin Martin
Directeur des opérations pour Marilyn Gladu, députée
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Le bureau de Don Davies
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