7 avril 2020 (OTTAWA, ON) – En qualité de présidente du syndicat qui représente 200 000 infirmières et infirmiers, et au nom de près d’un million de travailleurs de la santé du pays, Linda Silas demande au gouvernement fédéral d’agir de toute urgence pour fournir l’équipement optimal de protection individuelle – y compris des respirateurs N95 ou un niveau supérieur de protection – à tous les travailleurs de la santé qui sont aux premières lignes de la pandémie de la COVID-19. Cet appel à l’action arrive aujourd’hui au moment où la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (FCSII), et autres parties intéressées, témoignent dans le cadre d’une séance d’information du comité parlementaire de la santé.
« C’est tout simplement scandaleux de voir, qu’après des mois de demandes répétées, le Canada n’arrive toujours pas à protéger adéquatement nos travailleurs de la santé de la COVID-19 », souligne Silas qui a témoigné aujourd’hui en qualité de présidente de la FCSII. « Nous demandons au gouvernement fédéral d’agir de toute urgence pour colmater ces brèches importantes avant qu’il ne soit trop tard pour les travailleurs de la santé. »
Les lignes directrices fédérales ne considèrent pas adéquatement l’incertitude scientifique entourant la transmission du virus ni les réalités des soins aux premières lignes qui ne permettent pas toujours aux travailleurs de se tenir à distance des patients ou de prendre des précautions similaires. Actuellement, environ 12 pour cent des infections au COVID-19 sont dans des établissements de soins de santé, et plusieurs travailleurs de la santé sont affectés.
Dans son témoignage, Silas a demandé au premier ministre Trudeau et aux parlementaires d’invoquer les mesures énoncées dans la Loi sur les mesures d’urgence pour augmenter les protections, et a rappelé aux parlementaires que ce qui se passe dans une province a un impact sur les autres. La FCSII demande au gouvernement de fournir une protection complète contre la transmission par contact, gouttelettes ou aérosols – ce qui exige, au minimum, un respirateur N95 soumis à un essai d’ajustement – dans les « points chauds » à niveau élevé d’exposition, notamment les unités de soins intensifs, les salles d’opération, les salles d’urgence et les unités de COVID-19.
« C’est inacceptable de demander aux travailleurs de la santé, notre première ligne de défense, de sacrifier leur sécurité aujourd’hui parce que le Canada n’a pas planifié adéquatement l’inévitabilité d’une autre pandémie », ajoute Silas.
« Il n’est pas trop tard pour agir et protéger nos travailleurs de la santé, mais nous ne pouvons pas attendre. Le gouvernement fédéral doit s’assurer que tous les travailleurs de la santé, de nos préposés à l’entretien à nos inhalothérapeutes, puissent retourner à la maison en toute sécurité et qu’ils puissent continuer à lutter pour nous tous. »
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La FCSII est la plus grande organisation infirmière au Canada. Elle représente près de 200 000 infirmières, infirmiers, étudiants et étudiantes en sciences infirmières. Elle se porte à la défense d’enjeux prioritaires dans le secteur de la santé et revendique l’engagement du gouvernement fédéral dans le secteur des soins de santé publics.
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