17 septembre 2021 (OTTAWA, ON) – Le personnel infirmier, les travailleurs de la santé, et leurs supporteurs, participent, aujourd’hui, à une journée nationale d’action, pour dénoncer le manque d’actions du gouvernement pour régler la pénurie criante de personnel infirmier et faire des améliorations, à la fois urgentes et nécessaires, au système de soins de santé complétement assiégé. La journée d’action est une initiative de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (FCSII) afin d’exprimer la frustration croissante chez les travailleurs de la santé surchargés qui se dévouent aux premières lignes.
« Dans tout le pays, le personnel infirmier et nos alliés manifestent dans les rues, font du piquetage d’information dans les collectivités et communiquent le message de toutes les façons possibles, tout en respectant les directives de la santé publique. Nous en avons assez de revendiquer les choses de base; nous demandons d’agir pour régler la crise dans le secteur infirmier », souligne Linda Silas, présidente de la FCSII.
Après dix-huit mois de cette pandémie mortelle, et plus d’une décennie de pénurie criante de personnel infirmier, les infirmières et les infirmiers, et autre personnel du secteur de la santé, expriment leur colère et leur épuisement. Un manque généralisé de personnel et une augmentation de la demande ont compromis les soins partout au pays, et ont entraîné la fermeture de lits et des urgences, l’annulation de chirurgies, et moins de temps consacré aux patients.
« Pour le personnel infirmier, la pandémie a signifié d’innombrables heures supplémentaires, des quarts de travail consécutifs de 12 heures, et des jours de congé annulés. Pour couronner le tout, plusieurs provinces essaient d’équilibrer leur budget sur le dos du personnel infirmier grâce à des gels de salaires, des réductions et des mises à pied », précise Silas.
« Chaque jour, j’entends parler d’infirmières qui quittent leur emploi parce que les conditions actuelles ne sont plus supportables, la rémunération ne correspond pas à la valeur de leur travail, et leur employeur et leur gouvernement ne les respectent pas. »
La FCSII demande un moratorium sur la réduction des heures du personnel infirmier, une augmentation du financement fédéral afin de recruter et maintenir en poste un plus grand nombre d’infirmières, et une agence fédérale chargée de recueillir de meilleures données sur la main-d’œuvre afin d’assurer un nombre suffisant de travailleurs de la santé pour répondre aux besoins croissants.
Les infirmières et les infirmiers demandent aux gouvernements provinciaux de mettre fin aux heures supplémentaires obligatoires, à la suppression des salaires et à l’annulation des jours de congé, et de s’engager publiquement à faire place à des modèles sécuritaires de dotation, des salaires et des avantages sociaux équitables, et des emplois permanents pour les travailleurs de la santé, particulièrement ceux et celles du secteur des soins de longue durée.
« Sans mesures urgentes de la part des gouvernements fédéral et provinciaux pour régler la crise dans le secteur infirmier, nous nous dirigeons tout droit vers un désastre dans le secteur de la santé », conclut Silas.
Les détails des activités au pays se trouvent sur le site Web de la campagne.
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Lauren Snowball, lsnowball@nursesunions.ca, 613-868-5702