Toute personne a droit à un milieu de travail où elle peut se sentir en sécurité et à l’abri de la violence. Malheureusement, les agressions physiques et verbales envers les travailleurs sont chose régulière dans le secteur des soins de santé. La tension est énorme et dangereuse aux premières lignes de notre système de soins de santé et cela ne fait que s’envenimer.
Selon une étude nationale, menée par la FCSII, 61 % du personnel infirmier mentionne avoir eu un grave problème lié à la violence au cours des 12 derniers mois, et les deux tiers ont pensé à quitter leur emploi à cause de cela. Chez les travailleurs de la santé, le nombre de réclamations pour temps perdu lié à la violence a augmenté de près de 66 % sur une période de neuf ans, soit trois fois le taux d’augmentation chez les policiers et les agents des services correctionnels confondus.
En sus des blessures physiques, la violence a de graves répercussions sur la santé mentale des travailleurs, tel que l’indique l’étude 2020 menée par la FCSII qui met au jour les taux troublants de symptômes de maladie mentale chez le personnel infirmier. L’agression physique est l’événement traumatisant qui affecte 92 % du personnel infirmier. Près de la moitié des infirmières et des infirmiers (46,4 %) mentionnent avoir été exposés à une agression physique 11 fois et plus.
À la suite d’un lobbying fédéral concerté initié par la FCSII par rapport à ce problème, le Comité permanent de la santé de la Chambre des communes a mené, en 2019, la toute première étude sur la violence envers les travailleurs de la santé. Le rapport final du Comité comprend plusieurs recommandations appuyées par la FCSII, y compris :
Le temps est venu pour nos politiciens fédéraux d’agir et mettre en œuvre ces recommandations afin d’assurer la sécurité des travailleurs et des patients dans nos établissements de soins de santé.