7 septembre 2018
TORONTO – L’Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario sort gagnante lors d’une deuxième décision relative à la politique controversée exigeant le vaccin contre la grippe ou le port obligatoire du masque. Cette décision annule ainsi la politique en vigueur à l’Hôpital St. Michael’s et plusieurs autres hôpitaux faisant partie du Toronto Academic Health Science Network (TAHSN). Ces politiques forcent le personnel infirmier, et les autres travailleurs de la santé, à porter un masque chirurgical peu adapté pour toute la durée de leur quart de travail s’ils choisissent de ne pas se faire vacciner contre la grippe.
Après avoir examiné les nombreuses données venant d’experts, et soumises par l’AIIO et l’Hôpital St. Michael’s représentant le cas type pour le groupe du TAHSN, l’arbitre William Kaplan, dans sa décision du 6 septembre, conclut que la politique du vaccin ou masques obligatoires est « illogique et n’a aucun sens » et « que c’est le contraire d’être raisonnable ». [Traduction]. En arrivant à cette conclusion, l’arbitre Kaplan rejette les preuves soumises par l’hôpital. Vous pouvez obtenir un exemplaire du texte complet de la décision ici.
Le groupe du TAHSN comprend aussi les centres suivants : le Sinai Health System, le Sunnybrook Health Sciences Centre, le North York General Hospital, le Centre for Addiction and Mental Health, le Michael Garron Hospital et Baycrest Health Sciences.
C’est la deuxième victoire de ce genre pour l’AIIO. L’arbitre James Hayes a annulé le même type de politique lors de l’arbitrage regroupant d’autres hôpitaux de l’Ontario. Le Sault Area Hospital représentait alors le cas type. Hayes conclut alors qu’il y avait « trop peu de données » prouvant que l’on pouvait réduire la transmission, aux patients, de l’influenza en obligeant le personnel infirmier à porter un masque. Malgré cette décision claire, la majorité des hôpitaux du TAHSN ont refusé d’appliquer la décision de Hayes et ont maintenu leurs politiques respectives du vaccin ou masque obligatoires. C’est pourquoi l’AIIO a dû plaider cette cause de nouveau à l’Hôpital St. Michael’s.
« La priorité des infirmières et des infirmiers de l’Ontario est, d’abord et avant tout, la sécurité des patients mais ces politiques des hôpitaux ne protègent pas les patients », précise Vicki McKenna, IA, présidente de l’AIIO. « L’AIIO avait déjà plaidé avec succès contre les politiques VMO et avait prouvé qu’elles étaient sans fondement. Nous sommes vraiment déçus de voir que l’argent des contribuables a été gaspillé parce que nous avons dû recommencer. Notre convention collective protège déjà les patients et si le médecin-hygiéniste détermine qu’il y a une épidémie de grippe, notre convention collective assure la mise en place de mesures complètes pour réduire les risques de transmission aux patients. »
En savoir davantage en lisant le communiqué de presse de l’AIIO (en anglais seulement).
Pour en savoir davantage : Association des infirmières et infirmiers de l’Ontario
Ruth Featherstone ruthf(at)ona.org 416-964-1979, poste 2267
Ken Marciniec kenm(at)ona.org 416-964-1979, poste 2306; 416-803-6066 (cell.)
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