Au Canada, le récent dialogue public autour du régime national d’assurance-médicaments a surtout mis l’accent sur le coût élevé des médicaments sur ordonnance et les économies pouvant être réalisées dans le cadre d’un régime public, universel, à payeur unique. Ce nouveau rapport innovateur explore le coût humain engendré lorsqu’une personne ne peut pas payer les médicaments qui lui sont prescrits.
Le rapport, rédigé à la suite d’une recherche par Ruth Lopert, médecin et pharmoco-économiste de renom, et ses collègues Elizabeth Docteur et Steve Morgan, Ph. D., est le premier à compter les corps. Il met en relief les données, en fonction de l’âge et de conditions particulières, sur les personnes décédées ou tombées malades à chaque année au Canada parce qu’elles ont dû arrêter de prendre leurs médicaments prescrits en raison du coût. La rareté des données rend impossible l’estimation du taux de mortalité pour toute la population, mais les données du rapport offrent néanmoins une base importante pour amorcer la discussion.
Pendant que la conversation sur le régime national d’assurance-médicaments progresse à l’échelon politique canadien, les infirmières et les infirmiers pensent qu’il est essentiel de tenir compte du coût humain de l’inaction. À chaque jour, des vies sont perdues ou dévastées en raison d’une couverture des médicaments inadéquate ou inexistante. Il est temps de comprendre la nature de cette tragédie évitable.