C’est fini d’être gentils
L’allocution suivant a été prononcée par la présidente de la FCSII Linda Silas lors du congrès biennal de la FCSII le 8 juin 2023.
Bonjour,
Merci d’être là.
C’est tellement agréable de vous voir ici, en personne encore une fois.
Je sais que la route a été longue et difficile avant d’arriver ici.
Notre dernier congrès a été virtuel, dans l’ombre de la pandémie.
Plusieurs sont passés à autre chose mais les infirmières et les infirmiers de première ligne travaillent encore dans l’ombre de cette pandémie. Les défis devant nous sont préoccupants.
Margaret Mead a dit un jour:
« Ne doutez jamais qu’un petit groupe d’individus conscients et engagés puissent changer le monde. En fait, c’est toujours ainsi que le monde a changé. »
Alors, mes amis, vous connaissez un groupe de personnes qui peut changer le monde comme nul autre?
Un groupe d’infirmières et d’infirmiers qui en ont ras-le-bol comme nous. Les infirmières et les infirmiers en ont fini de se laisser marcher sur les pieds.
Nellie McClung était une militante féroce et une réformatrice. Elle a contribué à mettre les femmes canadiennes au cœur de nos politiques. Je ne peux m’empêcher de penser aujourd’hui à ce qu’elle a dit il y a plus de cent ans.
Jamais reculer… jamais expliquer… jamais s’excuser. Faites ce qu’il y a à faire… et laissez-les gronder.
Est-ce que je peux vous entendre gronder?
Voilà ce que nous faisons ici cette semaine.
Nous nous tenons sur les épaules de ceux et celles qui sont passés avant nous…
Ensemble forts et unis.
En fait, nous sommes encore plus forts maintenant et même plus unis.
Je suis tellement contente de pouvoir dire que le Syndicat des infirmières et infirmiers de la Colombie-Britannique est ici avec nous.
Oui, nous avons réuni la famille infirmière. Et nous avons ajouté 48 000 autres infirmières et infirmiers à la famille de la FCSII.
Parce que nous sommes des infirmières et des infirmiers syndiqués.
Parce que nous sommes les infirmières et les infirmiers qui travaillent au Canada.
Parce que nous croyons au fait de guérir les vieilles blessures.
Nous savons que, ensemble nous pouvons surmonter chaque défi.
Parce que – Ensemble on va y arriver!
Voilà pourquoi, pendant la pandémie nous avons travaillé avec le SIICB, nous avons travaillé avec la FIQ au Québec.
L’an dernier, lorsque nous avons organisé une réunion des syndicats infirmiers pour trouver des solutions à la pénurie de personnel infirmier nous avons voulu que le personnel infirmier partout au Canada fasse partie de nos discussions.
Les infirmières et les infirmiers croient à la communauté.
À la solidarité.
À l’importance de se soutenir les uns les autres.
Nous sommes engagés dans un processus avec le CTC en raison de notre décision de réunir notre famille infirmière.
Nous sommes tellement fiers d’avoir accueilli les infirmières et les infirmiers de la C.-B. au sein de notre fédération.
Maintenant et, plus que jamais auparavant, nous devons parler avec une voix forte et unie.
S’exprimer, ensemble, pour défendre nos membres.
En raison des accusations de maraudage syndical survenu il y a 13 ans, certains syndicats en C.-B. s’opposent à cette décision.
En ce moment, le processus est un peu cahoteux, mais nous avons des réunions et des discussions régulièrement.
Je peux vous dire que les dirigeants et les membres du SIICB sont prêts à contribuer à la FCSII et au mouvement syndical élargi.
Votre conseil exécutif national m’a donné un mandat très clair.
Ce mandat est de vous protéger. Vous serez toujours au centre de tout ce que nous faisons.
Comme mon père disait toujours :
N’oublie pas que tu représentes.
Que tu dois protéger.
Qui paie ton salaire.
Soyez assurés que quoi qu’il arrive avec le CTC, notre famille de syndicats infirmiers demeure engagée à travailler en toute solidarité, avec tous les syndicats.
Nous allons être à la hauteur du défi du moment. Et nous allons avancer ensemble.
Ne vous y trompez pas nous avons le vent dans les voiles et nous sommes prêts à changer le monde.
Nous avons déjà complété deux belles journées d’ateliers éducatifs, et nous avons partagé les pratiques exemplaires.
Et, plus tard dans la journée, notre secrétaire-trésorière, Pauline Worsford va présenter son rapport.
Je dois m’arrêter un moment pour parler de Pauline.
Elle fait partie de l’équipe dirigeante de la FCSII depuis 2001.
Pauline a été une défenseure extraordinaire des infirmières et des infirmiers.
Elle a contribué à faire de la FCSII ce qu’elle est aujourd’hui.
Et cela, pendant qu’elle continuait à dispenser les meilleurs soins possibles à ses patients.
Pauline pourrait vous raconter plusieurs histoires sur le monde infirmier.
Pendant toutes les années où elle a travaillé au sein de la FCSII et de la Coalition canadienne de la santé, elle a continué à travailler comme infirmière.
Je me souviens lorsqu’elle me parlait d’une des ses nombreuses missions médicales. En Équateur panne de courant pendant une chirurgie et aucune génératrice. Ils ont dû utiliser des lampes de poche et le ballon respiratoire. Si vous avez besoin de sang pour une transfusion, vous courez à la salle d’attente et demandez à un membre de la famille ou vous sortez pour trouver quelqu’un au plus vite.
Pauline qu’importe que tu sois à une réunion du syndicat ou de la coalition de la santé, ou que tu sois au chevet de tes patients.
C’est toujours ton grand cœur qui prendra toute la place.
J’aimerais que vous vous joigniez à moi pour remercier Pauline pour sa contribution remarquable aux soins de santé au Canada.
J’espère que vous allez la mettre encore mal à l’aise cet après-midi avec une autre ovation lorsqu’elle présentera son rapport.
Mes amis, inutile de vous dire qu’il y a une véritable urgence à notre travail au cours des deux prochaines journées.
J’ai parlé récemment à une infirmière de première ligne expérimentée de Terre-Neuve. Elle m’a parlé des longues heures de travail qu’on lui demande de faire. Elle m’a dit qu’après « environ 20 heures d’affilée » elle commence à sentir de la confusion. Comment peut-on s’attendre à ce qu’une personne puisse fonctionner après plus de 20 heures au travail?
Parce que nous sommes devant des défis plus difficiles que jamais auparavant. Nous devons faire en sorte que notre mouvement soit plus fort que jamais.
Il y a eu une augmentation de 17 % des postes infirmiers vacants au Canada dans le dernier trimestre de 2022 seulement. Ici, à l’Î.-P.-É., les postes infirmiers vacants atteignent 24 %.
Les infirmières et les infirmiers travaillent plus fort et pendant un plus grand nombre d’heures. Les heures supplémentaires ont atteint un nouveau record l’été dernier. Les quarts de travail doubles et les vacances annulées sont devenus votre réalité quotidienne.
Et aucun répit à l’horizon pour cet été.
Pendant ce temps, les gouvernements se tournent de plus en plus vers les agences privées d’infirmières. En quatre ans seulement nous observons une augmentation de 550 % des dépenses liées aux agences privées d’infirmières.
C’est drainer les fonds du secteur public pour remplir les poches du privé. Et cela motive encore plus le personnel infirmier à quitter le système public.
Solutions avancées par le personnel infirmier.
Mais les infirmières et les infirmiers ne tournent pas le dos aux problèmes difficiles.
Nous ne répondons pas en déposant les armes. Malgré votre épuisement, vous êtes sortis dans les rues.
Et vous avez fait pression sur les gouvernements comme jamais auparavant.
En avril, j’ai participé à la manifestation couchée organisée par l’AIIO.
Les infirmières et les infirmiers, tous couchés au sol, à l’ombre de l’assemblée législative provinciale au pied de quelques-uns des plus grands hôpitaux du Canada.
Je suis enthousiaste car nous allons faire cela demain pendant notre manifestation.
Nous allons mourir pour la sécurité de la dotation s’éteindre à petit feu!
Mais, lorsque votre gouvernement traîne les infirmières et les infirmiers devant les tribunaux et verse les fonds publics destinés à la santé aux cliniques à but lucratif et aux agences privées d’infirmières. Qu’est-ce qu’il nous reste comme choix si ce n’est de sortir dans les rues?
CE QU’A ACCOMPLI LA FCSII
Pendant qu’il y a de plus en plus de choses en jeu pour le personnel infirmier…
Notre équipe à la FCSII alors, nous avons aussi augmenté la pression sur les politiciens et les décideurs.
Les syndicats infirmiers visent plus haut – nous demandons aux gouvernements de faire davantage – de prendre des mesures concrètes.
Nous nous sommes assurés qu’ils comprennent nos besoins.
Et nous leur avons présenté nos solutions.
Inutile de vous dire… que nous, infirmières et infirmiers, ne sommes pas de ceux qui se contentent de se plaindre.
Nous sommes ceux et celles qui faisons le gros du travail et qui trouvons des solutions aux problèmes. Et toutes ces initiatives ont commencé avec vous.
Parce que personne au Canada personne ne sait mieux comment remettre les soins de santé sur pied qu’une infirmière ou un infirmier.
Personne ne sait mieux que vous.
Au cours de la dernière élection, nous avons fait participer les partis.
Nous leur avons demandé de mettre le personnel infirmier au cœur de leurs programmes en santé.
La FCSII a lancé une campagne de sensibilisation à la pénurie nationale de personnel infirmier.
A exercé de la pression sur tous les partis politiques pour qu’ils prennent des engagements clairs a organisé des manifestations qu’il s’agisse de manifestations en voiture en Alberta, ou de manifestations virtuelles en Saskatchewan.
Les infirmières et les infirmiers se sont unis autour d’un slogan tout simple : Assez.
Et, alors que le nouveau gouvernement minoritaire ressemble au précédent nous avons vu une nouvelle opportunité.
L’occasion de pousser les partis qui ont dit être engagés à améliorer les soins de santé publics à vraiment travailler ensemble et consolider les soins de santé publics.
Et l’entente entre les nouveaux-démocrates et le Parti libéral a mis les soins de santé en haut de la liste. L’entente s’accompagne d’engagements à investir pour régler les pénuries de personnel infirmier assurer une meilleure sécurité des soins de longue durée mettre en œuvre un régime national de soins dentaires et dans les mois qui viennent finalement enfin après vous êtes battus pendant si longtemps.
Nous allons avoir un projet de loi fédéral sur l’assurance-médicaments universelle.
Mais ce n’est pas assez.
Nous connaissons vos inquiétudes… et notre travail a mis l’accent sur les pénuries désastreuses de personnel infirmier.
Nous travaillons à mettre en place un nouveau Fonds pour le maintien en poste…
Administré par les infirmières et les infirmiers et pour les infirmiers et les infirmiers.
Avec la collaboration de Ivy Bourgeault. Ph. D., et Houssem Eddine Ben Ahmed, Ph. D., nous avons publié un nouveau rapport : « Soutenir les soins infirmiers au Canada ».
Le rapport établit un lien direct entre la mauvaise planification par les gouvernements et les lacunes qui ont entraîné la crise d’aujourd’hui.
Et, plus important encore, le rapport propose des solutions en commençant par une planification pancanadienne coordonnée de la main-d’œuvre en santé.
Et devinez quoi le ministre de la Santé et ses groupes de députés ont compris qu’il fallait amener tout le monde à la table pour régler cette crise nationale des ressources humaines en santé (RHS) et, en novembre dernier, Santé Canada a créé la Coalition d’action pour les travailleurs de la santé je suis tellement fière d’être celle qui parle fort pour vous lors de ces rencontres.
Le personnel infirmier et la profession infirmière sont très bien représentés :
De l’AIIC à notre infirmière en chef. Et lorsque vous avez dénoncé les menaces croissantes de violence souvenez-vous du congrès 2019. Frappez une infirmière – allez en prison!
Nous vous avons entendus et nous avons travaillé avec le gouvernement fédéral pour faire quelque chose par rapport à cela.
J’étais fière d’être aux côtés du ministre de la Justice du Canada au moment où il a présenté une nouvelle loi pour améliorer la sécurité de nos milieux de travail.
Nous vous avons entendus très clairement au sujet des problèmes croissants de santé mentale chez le personnel infirmier.
Nous avons donc parlé aux personnes qui ont élaboré les nouveaux soutiens à la santé mentale pour les travailleurs de la sécurité publique.
Dans le but d’élaborer une proposition pour offrir ces mêmes soutiens au personnel infirmier. À la FCSII, nous rassemblons toutes nos organisations membres… afin de continuer à élargir notre influence.
Nous avons assisté au Conseil de la fédération pour que chaque premier ministre puisse vraiment entendre clairement et fortement ce qu’il fallait faire.
Nous avons lancé une campagne média pour que notre message soit vu par tous les premiers ministres, et chaque membre de leur délégation.
Nous avons organisé un déjeuner avec les premiers ministres et mis en lumière nos solutions.
Nous avons lancé un nouveau site Web, et organisé une campagne d’envoi de lettres mettant l’accent sur la sécurité des soins aux patients afin de faire participer les personnes du Canada et, ainsi, accroître notre élan.
Et même si nous avons appuyé la demande des premiers ministres pour obtenir davantage de financement. Nous avons demandé que les nouveaux investissements du fédéral s’accompagnent de conditions.
Parce que l’argent ne va rien régler s’il n’y a pas de mesures pour aider le personnel infirmier.
Nous avons accentué la pression sur le premier ministre Justin Trudeau pour qu’il fasse preuve de leadership.
Et, finalement, avons demandé une Réunion des premiers ministres qui serait axée sur les soins de santé.
Puis, nous nous avons voulu que notre conseil exécutif national puisse avoir l’occasion de présenter nos arguments directement. Face-à-face avec le premier ministre Trudeau.
Qui sait, peut-être que la responsabilité commence avec le premier ministre Trudeau.
Mais, changer des décisions du gouvernement signifie faire pression à plusieurs niveaux en même temps.
Alors, nous avons communiqué régulièrement avec le ministre de la Santé et son équipe.
Une pression qui a contribué à ce que le ministre agisse. Y compris, nommer finalement une infirmière en chef.
La nomination de Leigh Chapman, Ph. D. a ouvert une autre avenue pour exercer notre influence. Bonjour à Leigh qui est avec nous au congrès!
Alors que le ministre donne l’orientation politique les fonctionnaires mettent les choses en œuvre.
Nous nous sommes donc concentrés davantage sur les principaux décideurs au sein du ministère de la Santé.
Nous nous sommes assurés qu’un « oui » venant d’un politicien ne devienne pas un « non » chez les cadres supérieurs.
Et nous avons communiqué avec un plus grand nombre de députés, plus souvent… et oui beaucoup plus fort.
55 fois jusqu’à maintenant depuis notre dernier congrès.
Ce travail a permis d’avoir deux comités parlementaires différents chargés d’examiner la pénurie de travailleurs de la santé.
Nous sommes fiers de faire entendre vos voix devant les députés du Comité permanent de la Santé et du Comité permanent des ressources humaines.
Et leurs rapports finaux ont cité notre témoignage, et ont fait écho à nos recommandations.
Alors que plusieurs personnes au Canada ont pu profiter de leurs premières vacances d’été depuis plusieurs années. Les infirmières et les infirmiers se sont retrouvés avec des fermetures d’hôpitaux et des tragédies aux urgences.
Alors nous maintenons la pression.
Lorsque les ministres de la Santé se sont rassemblés l’automne dernier, nous étions là.
Nous les avons pressés de mettre fin à leur démagogie politique, et commencer à travailler ensemble.
Nous faisons ce travail de communication dans un but très clair. Accroître notre influence et déclencher des changements positifs pour les infirmières et les infirmiers.
Et nous avons sensibilisé davantage à nos enjeux dans les médias nationaux d’information.
Alors, lorsqu’ils rédigent leurs articles sur les soins de santé les voix des infirmières et des infirmiers sont à l’avant-plan.
Nous n’avons jamais vu autant d’intérêt par rapport à ce que nous avons à dire.
Et il n’aura fallu qu’une crise nationale dans le secteur de la santé pour que les politiciens commencent à écouter.
Je peux résumer le travail de la FCSII en sept (7) mots en anglais et 11 mots en français!!!
Je sais que vous dites, ben voyons Linda, si ça prend seulement sept (7) mots ou 11 mots, pourquoi tu parles depuis si longtemps?
Êtes-vous prêts? Les voici :
Régler la situation en santé commence avec RESPECTER le personnel infirmier.
Nous connaissons les intentions des politiciens de droite.
Mais, nous sommes des infirmières et des infirmiers nous sommes forts nous en avons assez.
Et nous n’allons pas abandonner notre précieux système public de soins de santé sans nous battre.
Au Manitoba, Darlene et le SIIM mènent une lutte ardue. Parce que le SIIM écoute! Leur campagne Nurses Rock est belle à voir et a un véritable impact.
À Terre-Neuve-et-Labrador, Yvette et son équipe ont poussé le gouvernement provincial à organiser un groupe de discussion sur les soins infirmiers. Et ont fait participer le gouvernement directement par rapport aux enjeux pressants du personnel infirmier.
L’Association des étudiant(e)s infirmier(ère)s du Canada ne relâche pas la pression sur le premier ministre. Et demande qu’il agisse.
Regardez ce qu’a fait le SIICB. Vous avez négocié de nouveaux ratios infirmière-patients.
Cela va non seulement faciliter le recrutement et le maintien en poste mais va aussi augmenter la sécurité et la satisfaction au travail.
Vous menez le peloton et vous établissez une nouvelle norme pour toutes les provinces.
Et le Syndicat des infirmières et infirmiers de la Nouvelle-Écosse a obtenu l’attention du nouveau premier ministre.
Vous avez lutté pour de meilleures mesures incitatives pour maintenir en poste le personnel infirmier, et vous avez gagné.
Des résultats tangibles pour le personnel infirmier de toute la Nouvelle-Écosse. Cela ne s’est pas fait parce que le premier ministre Houston en avait envie il l’a fait parce le SIINÉ l’a poussé à le faire!
Le Syndicat des infirmières et infirmiers de la Saskatchewan a sonné l’alarme par rapport à la crise dans les services d’urgence.
Et lorsque les infirmières philippines ont fait l’objet d’attaques racistes, ils se sont montrés solidaires.
En Ontario, l’AIIO a été la voix qui a fait le plus de bruit pour dénoncer le programme à rebours du gouvernement.
Dire la vérité à un gouvernement qui a légiféré de véritables réductions salariales pour le personnel infirmier. Qui a même nié qu’il y avait une crise dans le secteur de la santé.
Il semble que la seule réponse qu’ils ont c’est encore plus de privatisation. Cela ne réglera rien. Heureusement l’AIIO est là pour protéger les patients de l’Ontario.
Ce printemps, les membres du Syndicat des infirmières et infirmiers de l’Î.-P.-É. sont sortis dans les rues et se sont fait entendre haut et fort, et clairement, lors de leur élection provinciale. WOW! Ils ont signé une convention collective peu de temps après.
En Alberta, les membres des IIUA dispersent leur message dans toute la province avec leurs affiches Don’t Pull the Plug on Public Health Care.
Oui, partout au pays, les syndicats infirmiers ont montré le chemin et nous sommes loin d’avoir fini!
Je suis tellement reconnaissante envers les membres de notre conseil exécutif national.
Merci pour votre travail acharné et votre engagement.
La famille des syndicats infirmiers est toujours première.
Chacun et chacune d’entre vous faites ce qu’il faut faire.
Oui, les dernières années ont été parmi les plus difficiles pour le personnel infirmier.
Mais, nous pouvons faire quelque chose par rapport à cela.
Et nous allons faire quelque chose.
Notre sondage Viewpoints a démontré que des mesures de la part des gouvernements pourraient aider à renverser la situation.
Alors que trois quarts des participants au sondage mentionnent que leur milieu de travail est régulièrement en situation de surcapacité.
La vaste majorité disent qu’ils considéreraient demeurer au travail. S’ils avaient des jours de congé garantis des horaires souples et des incitatifs financiers. C’est pourquoi nous travaillons à établir un nouveau Fonds pour le maintien en poste, administré par les infirmières et les infirmiers.
Et mettre à l’échelle les projets sur lesquels nous travaillons déjà.
Comme les programmes qui utilisent la sagesse du personnel infirmier qui approche l’âge de la retraite afin de que ces personnes servent de mentors aux infirmières en début de carrière.
Contribuant ainsi à maintenir en poste les infirmières et les infirmiers expérimentés, et ceux et celles qui commencent leur carrière.
Voilà le type d’innovations auxquelles vous pouvez vous attendre lorsque vous écoutez les infirmières et les infirmier.
Ensemble, nous allons faire des progrès par rapport au nombre sécuritaire d’heures de travail.
Et finalement mettre en place des limites réglementées au nombre d’heures qu’on peut vous obliger à faire.
Parce que les infirmières et les infirmiers ne peuvent pas sauver des vies s’ils ne dorment pas nous avons amorcé un nouveau projet de recherche.
Dans les mois qui viennent, nous aurons un nouveau rapport avec des recommandations importantes par rapport au nombre sécuritaire d’heures de travail.
Donc, en travaillant ensemble, nous arriverons finalement à faire des quarts de travail de 24 heures une chose du passé.
Les progrès de la C.-B. pour améliorer la sécurité grâce à des ratios légiférés infirmière-patients sont un pas en avant historique. Maintenant, plutôt que ce soit l’exception dans une province. Nous allons en faire la norme dans tout le pays.
Et nous demandons au gouvernement fédéral d’offrir des allègements fiscaux au personnel infirmier.
Ils l’ont fait pour les enseignants, les pompiers, et les travailleurs des métiers.
Alors ne pensez-vous pas que les infirmières et les infirmiers le méritent aussi?
Et lorsque les gouvernements se plaignent d’être pauvres souvenez-vous où vont nos impôts.
Plutôt qu’investir dans les soins de santé publics. Ils dépensent des milliards pour les agences privées d’infirmières.
Soyons clairs, nous parlons.
Des milliards puisés dans les soins publics et versés aux agences à but lucratif.
Rendre notre système public de soins de santé viable. Signifie mettre fin à cette mauvaise utilisation flagrante des dollars des contribuables.
Nous allons demander la divulgation complète et qu’ils précisent comment les agences privées d’infirmières sont utilisées. Et combien les gouvernements dépensent à cet égard.
Ensemble, nous allons faire en sorte que les gouvernements arrêtent de mettre les actionnaires avant les patients.
Nous allons quitter le congrès le feu au ventre.
Mais laissez-moi d’abord prendre quelques minutes pour dire merci à la puissante petite équipe de la FCSII à Ottawa qui travaille avec nos collègues au sein de nos syndicats provinciaux, que ce soit avec les personnes aux communications, à la gestion, à l’éducation ou à la recherche.
Ensemble, nous faisons de la FCSII la voix des infirmières et des infirmiers au travail dans ce pays.
D’autres mercis doivent aller aux membres du CEN c’est tout un groupe de leaders audacieux vous faites de moi ce que je suis après 20 ans à la barre de le FCSII et, parce que vous êtes là nous avons pu traverser des périodes houleuses… parce que nous le faisons ensemble.
Et ma famille trop de sacrifices mais, plus vous avancez en âge et en sagesse, plus vous savez l’importance d’apprécier chaque moment.
Nous allons quitter le congrès le feu au ventre. Prêts à canaliser nos frustrations en action.
Mes amis, nous allons demander à chaque leader politique du pays d’écouter les infirmières et les infirmiers.
Et nous allons exiger leur respect.
Respect pour … les infirmières et les infirmiers dont les conditions de travail sont insupportables.
Respect pour … les infirmières et les infirmiers qui font des quarts de travail interminables.
Respect pour … les infirmières et les infirmiers, et leur famille, qui méritent un équilibre travail-vie personnelle
Respect pour … les infirmières et les infirmiers faisant l’objet de violence pour le simple fait de s’être présentés au travail
Respect pour … les infirmières et les infirmiers parce nous sommes des êtres humains!
Êtes-vous avec moi?
Êtes-vous prêts à exiger le respect?
Voilà. C’est ce que je veux entendre.
Ce sont les voix d’infirmières et d’infirmiers forts demandant de se faire entendre.
Je vois une salle remplie d’infirmières et d’infirmiers qui ont du chien. Nous sommes forts et unis.
Et nous allons envoyer un message très clair dans tous les coins du pays.
… à chaque fonctionnaire du gouvernement.
… à chaque administrateur d’hôpital.
… à chaque premier ministre.
… à chaque ministre de la Santé.
Fini les jours où on se montre gentils.
LES SYNDICATS INFIRMIERS VISENT PLUS HAUT.
Levez-vous avec moi et dites-le. C’est fini d’être gentils.
Ils vont nous entendre tellement fort et tellement clairement qu’ils ne pourront plus nous ignorer.
Infirmières, infirmiers … audacieux, forts et unis.
Et nous n’allons pas nous arrêter.
Tant et aussi longtemps que chaque infirmière et infirmier n’aura pas le soutien dont elle ou il a besoin.
Pour dispenser les soins que les patients méritent.
Alors, pour vous sur Facebook en direct de gros câlins virtuels et sachez que vos syndicats infirmiers sont là pour lutter pour vous, et que nous allons régler les problèmes vous n’avez qu’à rester avec nous.
Et maintenant, nous allons faire ce que seuls les syndicats infirmiers savent faire… chanter fort et danser comme si personne ne nous observait parce que, mes amis,rien ne peut nous arrêter.