Plus tôt aujourd’hui, dans le cadre de l’affaire Randy Van Horlick, une juge du Nouveau-Brunswick a infligé une peine à Randy Van Horlick, cet homme d’Acadieville qui a brutalement agressé une I.I. et une IAA en mars 2019. Van Horlick est condamné à six mois de prison et deux ans de probation.
Cette affaire troublante a été un sombre rappel de la violence dont font trop souvent l’objet le personnel infirmier et les travailleurs de la santé.
Il n’y a aucune excuse justifiant de frapper une infirmière ou un infirmier.
Étant la voix de plus de 200 000 infirmières et infirmiers du Canada, nous sommes soulagés de voir que la juge dans cette affaire soit arrivée à la même conclusion. Cela va sans dire que nous n’éprouvons aucun plaisir à voir un patient ou un membre de sa famille aller en prison. Cela dit, nous ne pouvons toutefois pas accepter une culture au sein de laquelle les travailleurs de la santé reçoivent des coups de poings, de pieds, ou se font gifler ou cracher dessus impunément, ce qui, malheureusement, est souvent le cas.
Ce type de culture enracinée qui considère la violence dirigée vers les travailleurs de la santé comme quelque chose de « courant » ne changera pas d’elle-même. Voilà pourquoi la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (FCSII) lutte depuis longtemps pour faire amender le Code criminel afin que, au moment de déterminer la peine, les tribunaux considèrent, comme circonstance aggravante, le fait que la victime de voies de fait soit un travailleur du secteur de la santé. Des lois similaires existent pour les agents de police et les conducteurs de véhicules de transport en commun qui, eux aussi, font l’objet d’agressions par les membres du public. Nous croyons que ce type de législation servira non seulement à freiner la violence mais qu’elle permettra aussi de sensibiliser davantage les corps policiers et le public au sujet de ce problème
Aujourd’hui, nos pensées vont aux deux courageuses infirmières au cœur de cette affaire. Leur courage pour obtenir justice nous inspire tous et nous font avancer. Nous les remercions pour leur persévérance et pour avoir obtenu justice, non seulement pour elles-mêmes mais pour tous les travailleurs de la santé victimes d’agressions qui ont été jugées « comme une simple partie du travail ».
Linda Silas
Présidente, Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers