Chaque année, la Semaine nationale des soins infirmiers nous offre l’occasion de remercier le personnel infirmier et les travailleurs de la santé pour le dévouement incroyable dont ils font preuve en accomplissant un travail difficile, épuisant et, trop souvent, dangereux. Mais, en qualité d’infirmières et d’infirmiers, nous pouvons faire une réelle différence dans la vie de nos patients, et c’est pourquoi nous continuons.
Au moment d’amorcer la Semaine nationale des soins infirmiers au cœur d’une pandémie mondiale, il n’est pas étonnant que plusieurs infirmières et infirmiers puissent ressentir des émotions ambivalentes.
En raison de la pandémie de la COVID-19, nos familles et nos collectivités ont perdu tout sentiment de normalité. Cela engendre non seulement de la détresse mentale et psychologique mais nos emplois sont maintenant plus stressants et dangereux que jamais. Nous pouvons ressentir beaucoup d’anxiété par rapport à l’incertitude de notre avenir. Nous pouvons ressentir de la colère en voyant les travailleurs essentiels louangés en tant qu’héros alors que plusieurs doivent travailler sans les EPI nécessaires pour demeurer en sécurité.
La FCSII, de concert avec d’autres syndicats et défenseurs des soins de santé, a fait pression sur les gouvernements, les agences de santé publiques et les employeurs, pour qu’ils agissent de toute urgence pour protéger la sécurité de tous les travailleurs de première ligne et du public que nous desservons. Nous, et nos alliés, avons déployé de grands efforts pour protéger les populations vulnérables, particulièrement nos aînés et les résidents en établissements de soins de longue durée, qui sont dévastés devant toutes ces vies perdues.
Je suis déterminée à lutter pour la sûreté et la sécurité de tous les travailleurs et des communautés que nous desservons, aujourd’hui et dans l’avenir. En tant que société, nous devons respecter davantage les travailleurs aux premières lignes qui ont prouvé jusqu’à quel point ils étaient essentiels. Nous devons financer adéquatement les services publics dont nous dépendons en temps de crise. Nous devons nous souvenir de ces leçons lorsque nous commencerons à rebâtir notre pays.
Aux membres de la FCSII, je veux dire tout simplement : merci. Vous suscitez énormément de fierté chez moi et au sein de votre syndicat. Il n’y a pas assez de mots pour exprimer notre gratitude pour votre contribution, en tant que plus grande main-d’œuvre dans le secteur de la santé. Vous ne devriez jamais avoir à travailler en manque de personnel, en manque d’EPI, à faire des heures supplémentaires obligatoires, à travailler sans être rémunérés, ni à faire face à la violence.
Aux employeurs et aux gouvernements, je dis : vos louanges adressées aux travailleurs aux premières lignes ne veulent rien dire si ces personnes ne sont pas protégées, appuyées et respectées adéquatement.
Cette année, nos célébrations de la Semaine des soins infirmiers seront des démonstrations. Au cœur de l’adversité, les infirmières et les infirmiers du Canada démontrent leur cran et leur détermination, comme tant d’autres avant nous. Nous sommes infirmières et infirmiers et nous ne baisserons jamais les bras.
Bonne Semaine des soins infirmiers!
Avec ma solidarité inaltérable,
Linda