Plusieurs leaders respectés ont dit que : « L’éducation [et les soins de santé] devrait être un droit, pas un privilège. »
C’est une affirmation avec laquelle je suis complètement d’accord.
Au cours des prochains jours, alors que nous attendons avec impatience l’issue de l’une des élections les plus importantes de l’histoire chez nos voisins du sud, et que nous nous rassemblons pour organiser la Journée d’action à la rue du 2 novembre sur la colline parlementaire – je ne peux m’empêcher de penser à ces mots et au fait que je crois fermement que si nous travaillons ensemble pour en faire une réalité, nous pourrions changer les vies de millions de gens des deux côtés de la frontière.
Mon nom est Linda Silas, et je suis présidente de la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et d’infirmiers. Je représente près de 200 000 infirmières et infirmiers et étudiantes et étudiants en sciences infirmières de partout au Canada et je m’engage à agir lors du 2 novembre 2016.
La Fédération canadienne des étudiantes et étudiants (FCÉÉ) demande l’accès universel à l’éducation, ce qui signifie que peu importe qui vous êtes, où vous êtes né, votre âge ou votre ethnicité – vous devriez avoir le droit d’accéder à l’éducation supérieure. Le prix de
l’éducation postsecondaire dans ce pays constitue une barrière pour beaucoup trop de Canadiennes et Canadiens, et la moyenne des dettes étudiantes pour les autres est maintenant de 28 000 $ – ceci mène à une vie remplie de difficultés, de stress et de sacrifices.
Comme la FCÉÉ, les infirmières et infirmiers du Canada demandent aussi à tous les niveaux du gouvernement de reconnaître que le Canada est le seul pays où on a un système public universel de soins de la santé mais qui ne fournit pas de couverture universelle pour les médicaments et que, présentement, un sur dix Canadiennes et Canadiens n’a pas les moyens de remplir leurs ordonnances.
Nous devons rester uni-e-s pour confronter ces enjeux et reconnaitre que les barrières financières et socioéconomiques ont un impact direct sur l’accès aux services de santé essentiels comme l’assurance-médicaments et l’éducation dans notre pays, en plus d’autres défis .
Nous devons œuvrer à bâtir un Canada qui est plus inclusif, en meilleure santé et mieux éduqué.
Le conseil de l’exécutif national de la FCSII est confronté à un autre enjeu : le changement à l’examen d’admission à la pratique infirmière du Canada l’année dernière, qui est maintenant l’examen NCLEX-RN, provenant des États-Unis. Ce changement au NCLEX pour le processus d’admission à la pratique infirmière a eu plusieurs impacts sur les étudiantes et étudiants en sciences infirmières, et a mené à de plus hauts taux d’échecs ainsi qu’à des coûts plus élevés et du stress indû pour les étudiantes et étudiants.
Nous savons que les étudiantes et étudiants en sciences infirmières du Canada sont parmi les infirmières et infirmiers les plus éduqués au monde, mais à cause de problèmes avec l’examen, les étudiantes et étudiants doivent dépenser des milliers de dollars en plus de payer des
frais de scolarité exorbitants pour obtenir des cours préparatoires additionnels et ré-écrire l’examen.
Nous allons continuer d’être solidaires de nos homologues à l’Association des étudiant(e)s infirmier(ère)s du Canada (AEIC) et des étudiantes et étudiants en sciences infirmières de partout au Canada concernant cet enjeu.
Je suis solidaire des étudiantes et étudiants de partout au pays qui sont passionnément convaincus qu’au cœur de toute société juste et équitable se trouve un système d’éducation postsecondaire publique accessible à toutes et tous. Un volet clé de cette vision réclame des actions de la part du gouvernement du Canada pour respecter le droit universellement reconnu de tous les peuples à l’éducation.
Au nom des infirmières et infirmiers du Canada, je suis fière d’appuyer la Journée d’action nationale. Nous reprenons la demande de la FCÉÉ d’obtenir la gratuité scolaire, et nous encouragons tous nos membres à participer aux évènements qui auront lieu partout au pays.