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2 juin 2016

Les infirmières et les infirmiers organisent un déjeuner parlementaire portant sur l’assurance-médicaments

Exécuter l’ordonnance : arguments pour la mise en œuvre immédiate de l’assurance-médicaments

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Le 31 mai 2016, la Fédération canadienne des syndicats d’infirmières et infirmiers (FCSII) a organisé, sur la Colline du Parlement, un déjeuner-conférence intitulé Exécuter l’ordonnance : arguments pour la mise en œuvre immédiate de l’assurance-médicaments (perspectives provinciales et d’experts). Membres du Parlement, sénateurs et sénatrices, et un grand éventail d’intervenants du secteur syndical et de la santé se sont rassemblés pour écouter des conférenciers experts présenter des arguments probants en faveur de la mise en œuvre d’un régime universel d’assurance-médicaments au Canada, soit la prochaine étape dans l’évolution de notre système de soins de santé.

« Les infirmières et les infirmiers du Canada préparent le terrain pour la mise en œuvre immédiate de l’assurance-médicaments », mentionne Linda Silas, présidente de la FCSII. « Nous avons les données probantes, et le régime national d’assurance-médicaments reçoit non seulement l’appui de 91 % des Canadiens mais il permettra de générer des milliards de dollars d’économies pouvant être réinvesties dans le système de soins de santé afin de s’attaquer aux problèmes, notamment la population vieillissante, la santé mentale, la santé des Autochtones, et les ressources humaines en santé. »

L’activité a débuté avec Marc-André Gagnon, Ph. D., qui a présenté une analyse financière et comparative de la couverture des médicaments au Canada. Gagnon a expliqué pourquoi le système canadien d’assurance-médicaments pouvait être considéré comme une anomalie. Le Canada est le seul pays au monde ayant un régime public universel d’assurance-maladie qui ne couvre pas les médicaments sur ordonnance. Ainsi, si le Canada payait le même prix officiel pour les médicaments que la moyenne payée par les pays de l’OCDE, les Canadiens économiseraient environ 25 % sur les médicaments brevetés.

Kevin McNamara, ancien sous-ministre de la Santé et du Mieux-être de la Nouvelle‑Écosse, a donné une perspective provinciale. Selon lui, pour réduire les coûts, nous avons tous un rôle à jouer, y compris les patients, les médecins, les gouvernements, Santé Canada et les régimes privés d’assurance-médicaments.

Steven Morgan, Ph. D., a pris la parole en dernier et a donné le contexte politique. Il a expliqué qu’il n’y avait jamais eu une aussi grande harmonie parmi les principaux acteurs pour appuyer l’assurance-médicaments, et ne pas agir par rapport à un régime public complet d’assurance-médicaments est inacceptable car les Canadiens sont littéralement en train de mourir. Une étude menée en 2012 à l’Université de Toronto estime que, seulement en Ontario, plus de 700 patients souffrant de diabète, et âgés de moins de 65 ans, sont morts prématurément à chaque année entre 2002 et 2008 en raison de l’accès inéquitable à des médicaments prescrits essentiels. C’est comme un avion bondé de Canadiens qui s’écrase à chaque année, peut-être chaque mois, pendant que les gouvernements refusent d’agir en raison de considérations financières ou politiques.

Après les présentations, les participants ont pu participer à une séance de questions et réponses.

« Nous avons fait les études, nous avons recueilli les données et nous avons des résolutions venant de différentes parties, mais ce dont nous avons besoin dès maintenant, c’est d’un plan d’action et d’une date de début », souligne Silas. « Le temps est venu pour la mise en œuvre immédiate d’un régime national d’assurance-médicaments au Canada. »

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